jeudi 19 mai 2011

Le télégramme, jeudi 19 mai 2011


Un pique-nique pour sauver les classes menacées

Parents d'élèves, élus, enseignants étaient réunis, hier, au parc de Bel Air, pour un pique-nique militant. Une façon de rappeler leur opposition aux fermetures de classe programmées au collège Jules-Ferry et à l'école Brizeux. Témoignages.
Marilou Perret, présidente de l'APE Jules-Ferry.
 «Par cette action originale, nous voulons montrer à l'inspection académique que nous sommes toujours mobilisés. Nous refusons de lier le nombre de fermetures de classes aux effectifs à la rentrée, d'autant plus que nous n'avons aucune garantie de ce côté-là. L'inspection nous parle de la barre des 30 élèves pour sauver la classe, mais si ça se trouve, nous allons recruter de nouveaux élèves et nous n'aurons rien. Cela fait plaisir de voir que les élus comme les parents d'élèves et les enseignants sont mobilisés».
 Réunion lundi L'APE Jules-Ferry invite les parents et les enseignants du collège à une réunion lundi, à 20h, au collège, pour discuter des actions à venir.
Laetitia Fouquet, directrice de l'école primaire Brizeux:
 «Tout le quartier du Bel Air est touché, c'est pourquoi nous avons souhaité nous associer à ce pique-nique initié par les parents d'élèves de Jules-Ferry. Notre école va passer de cinq à quatre classes avec des incidences certaines sur les conditions de travail. On aura peut-être moins de temps pour organiser des activités extrascolaires. Pour l'instant, il est prévu que 32 élèves de CM2 et 28 de CM1 fassent leur rentrée l'an prochain, il va falloir qu'on s'organise pour trouver des solutions adaptées». 

Alain Pennec, maire de Quimperlé.
«Même si le collège ne relève pas de nos compétences, les élus ne peuvent qu'être concernés par le problème des fermetures de classes à Jules-Ferry. Au moment où l'on doit économiser l'argent public, voici un bâtiment tout neuf qui va être sous-occupé. Dans le même temps, les effectifs de La Villemarqué explosent et on doit rajouter des constructions modulaires. Au niveau de la mairie, nous sommes tributaires de la carte scolaire mais notre soutien s'inscrit dans le rapport de force engagé avec l'inspection académique». 

Cécile Bazile, parent d'élève.
«En tant que mère de quatre enfants, je suis forcément inquiète par l'avenir de l'Éducation nationale. Les professeurs absents sont de moins en moins remplacés, le problème concernant la suppression de l'année de formation des professeurs est également grave. Il y a une vraie incohérence entre les exigences du ministère, qui souhaite mettre en place des projets personnalisés pour les élèves par exemple, et les moyens mis en oeuvre. Les cours ne sont plus les mêmes qu'avant, à l'époque où un professeur enseignait de façon magistrale à 100 élèves. Cela nécessite que les classes ne soient pas surchargées».
 

Éric Rudwill, conseiller municipal NPA.
 «La généralisation des fermetures de classes nous amène à la mise en place d'une Éducation nationale à deux vitesses, à la manière de ce qui est déjà en place aux USA. Une école a minima pour les classes populaires et des écoles privées pour ceux qui en ont les moyens. C'est une politique antisociale, à l'image de ce qui se fait dans la santé ou la justice. L'égalité des chances et les possibilités d'ascension sociale 

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